Publié le jeudi 6 novembre 2025

Air coop a choisi Enercoop, Rendez-vous en sobriété heureuse

Air Coop a choisi la fourniture 100 % renouvelable d’Enercoop pour ses bureaux à Annecy.

La coopérative, agence-conseil experte dans la transition environnementale des entreprises, s’engage pour les causes climatiques et de justice sociale. Une belle histoire entre nos deux coopératives se raconte alors. Rencontrez Thibault Liebenguth, co-fondateur, passionné d’outdoor, écrivain et réalisateur.

Thibault Liebenguth

Pouvez-vous vous présenter, votre rôle chez Air Coop

Mon aventure chez Air Coop a débuté en 2012 comme stagiaire alors que l’entreprise s’appelait Azimut, créée en 2010 par Benjamin Marias. Je suis devenu salarié 1 an plus tard en 2013 puis associé très rapidement.

Mon arrivée est à ce moment très liée à ma passion pour l’outdoor car c’était le cœur de métier de l’agence. Ma passion perdure ainsi que la spécialité d’Air Coop dans les secteurs de la montagne ! La montagne, ses sports et sa protection face au dérèglement climatique fait partie intégrante de ma vie, je partage cela sous diverses formes. J’ai écrit un livre « Aventures en famille » publié chez Gallimard, réalisé un documentaire sur la pêche à la mouche dans les eaux de nos montagnes alpines et je soutiens l’association Protect Our Winters.

Au sein d’Air Coop, je suis consultant en transition des organisations, particulièrement sur les stratégies RSE pour les entreprises et territoires. Je m’occupe également de missions d’éco-conception de produits pour des marques outdoor – ayant un bagage professionnel dans l’industrie de produits textiles et chaussures. Et autre corde à mon arc, je m’occupe aussi d’organiser et de mesurer l’impact des évènements de nos clients liés à l’écologie, ceux porteurs de sens faisant écho à nos valeurs et objectifs, comme par exemple le festival « Agir pour les glaciers » qui se déroule à Bourg-Saint-Maurice.

Quelle est l’histoire d’Air Coop ?

Quand Benjamin a fondé Azimut en 2010, c’était pour travailler comme bureau d’études dans l’outdoor. Puis en 2013, nous avons métamorphosé Azimut en AIR : Agence d’Innovation Responsable, pour étendre notre champ d’expertises sur le conseil à la transition. C’est en effet la mission qui nous rassemble depuis le début : celle de guider les entreprises et les territoires, sur les défis de la transition, sociale et environnementale avec le plus de compétences possibles.

Je peux citer notamment des missions de stratégies : touristique, climat, agricole et alimentaire etc. Nous portons aussi un volet sur la gouvernance des structures.

J’aime bien l’analogie du guide de montagne, qui montre les voies possibles, les risques, les passages plus vertigineux mais qui permettent de prendre du recul et de se décentrer pour gravir les étapes en harmonie et humilité. Tout nous oriente vers le changement, celui qui respecte l’environnement, le vivant, dirige vers plus de justice sociale. 

Notre alignement avec nos valeurs nous pousse énormément. De fait la coopérative est certifiée B Corp, nous soutenons 1 % For the planet, nous sommes sociétaires d’Enercoop Auvergne-Rhône-Alpes, avons soutenu la création du collectif citoyen d’EnR La Solaire du Lac, soutenons Solucir.

Afin d’incarner tour cela, nous fonctionnons en gouvernance partagée ! Ce qui nous permet de décider de chaque grande règle ensemble.

Plusieurs engagements nous cadrent :

  • L’interdépendance de chacun·e, que tout le monde puisse s’épanouir
  • Pousser l’ESS, être résilients et amener nos clients à le devenir
  • La régénération des écosystèmes
  • La diminution de notre impact carbone, pour le moment nous sommes à 38 T CO2/an ce qui équivaut à 2,2 T par consultant
  • Coopérer au maximum : créer des synergies pour la création de communs

Le statut CAE : comment cela se manifeste en interne ? Quels sont les effets de l’individu vers le collectif ?

Jusqu’en 2018, nous étions deux co-gérants, mais au fur et à mesure nous avons distillé les décisions car nous sentions que tout ne nous appartenait pas avec le risque d’entacher l’esprit coopératif que nous voulions visser.

Nous avons donc décidé de transformer l’entreprise en coopérative, précisément en SCOP CAE : Coopérative d’activité et d’entrepreneurs, pour son modèle d’entreprenariat-salarié. Cela correspond à notre volonté d’être chacune et chacun autonome tout en restant unis, solidaires et sécurisés dans nos emplois. De plus, tout le monde est associé au bout de 3 ans, ce qui fédère et responsabilise beaucoup. Ainsi, tout le monde se regroupe sous la même casquette avec l’objectif commun d’un monde meilleur ! Cela nous a mené vers une grosse transformation car aujourd’hui nous sommes 21 salarié·es.

Pour notre fonctionnement interne, nous avons été accompagnés par SEMAWE, basé à Grenoble, pour passer en gouvernance partagée, en holacratie. Nous avons beaucoup appris mais n’étions pas tous d’accord sur le « On y Va ». Après une prise de température et de ressentis, nous avons fabriqué notre GP largement inspirée de l’holacratie. Par exemple, chaque cercle est autonome, avec des sous-cercles et des redevabilités, chacun·e a des attributions dans plein de cercles différents.

Nous consacrons 10 à 15 % de notre temps annuel à la gouvernance partagée.

Vous souhaitez faire « système », comment ?

Effectivement, en plus de créer du lien entre nous du fait de l’aspect coopératif, nous sommes très attaché·es à la volonté de travailler avec d’autres coopératives, en investissant par exemple. 

Il y a aussi l’aspect important de « qui sont nos clients » pour avoir cet effet miroir de nous regarder en face et nous définir. Nous regardons pour qui on travaille, et on assume de ne pas forcément collaborer avec tout le monde ! On doit sentir que l’envie du client d’être accompagné doit être guidée fortement. Notre GP nous permet de nous donner des lignes rouges pour éviter les dissonances justement.

Un très bel exemple de collaboration que je peux citer c’est avec Salomon que l’on suit depuis 2013. Nous avons changé toute leur méthode de fonctionnement en profondeur, ce qui est complexe du fait qu’il y a beaucoup de produits et d’équipes. Mais on sait qu’ils veulent avancer.

Parfois on se refuse certains clients, si par exemple il souhaite faire de l’éco-conception seulement sur 1 produit, que ce n’est pas cohérent avec le reste etc. Ou bien un client trop décrié, ou encore en conflit de valeur avec nos autres clients.

À quoi ressemble votre vie coopérative ? Quelle plus-value cela amène pour le long-terme ?

C’est le cercle « animation interne » qui s’occupe de la vie coopérative.

Chaque année nous étudions notre vie coopérative grâce à un questionnaire pour les coopérateur·ices, pour évaluer le niveau d’épanouissement.

Notre vie coopérative s’articule autour du partage de temps de qualité ensemble, avec 2 séminaires de travail dont 1 qui intègre l’assemblée générale.

Cela permet de fédérer, car nous sommes 7 sur Annecy et les autres vivent à Chambéry, Grenoble, Clermont-Ferrand, Paris…

Nous proposons aussi un format « AIR break » : 2 jours pour passer du bon temps, se reposer etc. Cette année nous sommes parti·es au Pays-Basque !

Notre vie coop c’est aussi la politique sociale que nous menons. Nous avons un engagement « projets de vie », pour des projets associatifs, familiaux ou autres qui nécessitent une absence sur une période définie. Le projet de vie du coopérateur·ice passe en vote à l’AG, s’il est voté alors le dispositif se met en place, c’est-à-dire que sa contribution minimale à la coopérative est abaissée.

Comment avez-vous connu Enercoop et pourquoi avoir fait ce choix ?

Personnellement j’ai connu Enercoop en 2010 (ndlr : année de notre création 😉).

Quand nous avons pris les bureaux à Annecy, l’électricité renouvelable Enercoop est apparue comme une évidence, Benjamin est en plus client chez lui !

Cet acte va de pair avec nos engagements, nos valeurs et je suis même client depuis 😊. 

Air Coop est également sociétaire d’Enercoop AURA pour montrer notre soutien aux énergies renouvelables citoyennes, c’est un geste militant.

Nous sommes très satisfaits du service, de la philosophie, de la transparence d’Enercoop.

Nous nous reconnaissons beaucoup dans la sobriété alors ça nous convient bien ! C’est vrai que l’on pourrait trouver des prix moins chers, mais c’est aussi un engagement de notre part, on sait d’où vient l’énergie, on appuie l’ESS.

Un dernier message pour nos lecteur·ices ? Un livre, film, autre qui vous inspire ?

En France et dans le monde, tout est assez sombre. On n’est pas dans un moment positif mais je vois le verre à moitié plein, je suis un optimiste !

Je recommande ce super livre : « DO / HOPE : Why you should never give up » de Gail Muller. On met de l’espoir, du positif, de la bonne humeur, de la joie de vivre.

Pour compléter, je rajoute une citation de Jean Giono : « Et quel progrès peut exister s’il n’est pas la joie de vivre  ? », dans « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix ».

Tout cela compte beaucoup dans mes projets, c’est tout cela qui me porte, car je sais que l’on peut y arriver !

D’ailleurs, vous faites partie de la solution chez Enercoop.

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