Publié le vendredi 6 juin 2025

5 idées reçues sur
le véhicule électrique

Vous souhaitez passer à la vitesse supérieure pour réduire vos émissions de CO2 et vous vous demandez si le véhicule électrique est une si bonne idée ? On fait le point sur 5 idées reçues à propos de la voiture électrique !

Les véhicules électriques coûtent beaucoup plus cher que les véhicules thermiques

Faux ! À l’achat, malgré les aides de l’État, le véhicule électrique est plus cher qu’un véhicule thermique, ce qui représente un réel frein pour une grande partie des ménages. Néanmoins, si on intègre le coût d'usage comme l'énergie et l'entretien, le véhicule électrique est bien moins coûteux qu'un véhicule thermique, en particulier s'il est rechargé à domicile. Pour une citadine électrique (segment B), malgré un surcoût à l’investissement, l’économie peut être de l’ordre de 1 200 euros par an pour un ménage parcourant 14 000 kilomètres par an en tenant compte des coûts moyens d’entretien (20 à 60 % moins élevés) et d’assurance, et de la facture énergétique pour la recharge à domicile (malgré la hausse des prix depuis 2022). Selon France Stratégie, service rattaché au gouvernement, le surcoût à l’investissement entre une citadine électrique et une citadine thermique est rentabilisé par les gains à l’usage au bout de treize à quatorze ans en l’absence d’aides, ramené à moins de neuf ans pour un ménage intermédiaire, et à trois ans pour un ménage très modeste, en tenant compte des aides en vigueur.

En prenant en compte tout leur cycle de vie, les véhicules électriques polluent autant que les véhicules thermiques

Faux ! Malgré une fabrication du véhicule électrique plus émettrice en gaz à effet de serre, l’Ademe a montré que sur l’ensemble de son cycle de vie, c’est-à-dire de l’extraction des matières premières à sa fin de vie, une voiture électrique roulant en France, a un impact carbone 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle thermique, à condition que sa batterie soit de capacité raisonnable. 

Loin d’être anodins, la taille et le poids ont des impacts sur la quantité de matière requise pour produire le véhicule et sur la consommation de celui-ci (écart de 1 à 2,5).

Pour réduire l’impact carbone et limiter la consommation d’énergie (qui in fine a un coût sur vos factures), nous vous conseillons de choisir un véhicule adapté à vos besoins les plus fréquents (exemple : trajet domicile - école - travail), plutôt qu’en fonction de l’usage le plus extrême, comme le trajet longue distance réalisé lors des vacances annuelles. 

Les batteries des véhicules électriques ne sont pas recyclables 

Faux ! Les premières voitures électriques ont été mises sur le marché au début des années 2010. La durée de vie des batteries est limitée (de 8 à 15 ans) et plusieurs millions arriveront en fin de vie que dans quelques années. Le déploiement récent du véhicule électrique fait qu'il n'existe pas encore de réelle filière industrielle de recyclage suffisante (manque de volumes) mais cette filière s’organise en particulier pour répondre à l'enjeu capital en termes de souveraineté européenne vis à vis de notre dépendance aux fournisseurs de minerais.

Actuellement, 80 % des composants des batteries au lithium sont déjà recyclables. C'est ce type de batterie qui équipe la majorité des modèles de véhicules électriques neufs proposés aujourd'hui en France.

De la même façon que le plastique, leur recyclage dépend plus de considérations économiques (y’a-t-il un intérêt financier pour les acteurs de la filière ?) et législatives (les pouvoirs publics décident-ils de créer des conditions favorisant ce recyclage ?). La filière du recyclage est néanmoins à ses prémices. Elle se développe en même temps que l’arrivée récente des véhicules électriques. C’est un défi majeur au développement de ces véhicules ! Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics prennent en main ce sujet pour pousser les industriels à prendre en charge l'ensemble de la chaîne de vie du véhicule, y compris son recyclage.

Enfin, il faut noter que le recyclage a des impacts notamment en matière de consommation énergétique. C’est pourquoi pour réduire les besoins de recyclage par véhicule et ainsi améliorer leur bilan carbone, il est préférable d’opter pour des petits modèles avec des batteries moins importantes.

Il n’y aura jamais assez d’électricité pour faire rouler tous les véhicules électriques 

Faux ! Il est vrai que l’électrification des véhicules engendre une hausse de la demande électrique. Ce paramètre est pris en compte dans l’ensemble des scénarios scientifiques sur le mix énergétique avenir. Des organisations comme le gestionnaire de réseau RTE, l’agence d’État Ademe, ou encore l’association négaWatt estiment qu'il sera possible de produire suffisamment d’électricité pour satisfaire des besoins électriques croissants, même dans un scénario de production 100 % issue de sources renouvelables.  

Les véhicules électriques ont même un rôle dans la gestion des périodes de surproduction d’électricité par rapport à la demande de consommation, en utilisant leurs batteries pour faire du stockage, et inversement pour injecter dans le réseau lorsque la demande est supérieure à la production. Enercoop a ainsi développé des offres de fourniture adaptées avec des tarifs préférentiels pour recharger ses appareils au cours des heures où la consommation d’électricité est faible. En savoir plus.

Les véhicules électriques sont LA solution pour la décarbonation du secteur des transports

Vrai et faux ! Les véhicules électriques sont essentiels pour la décarbonation du secteur des transports, mais ils ne sont pas l’unique solution. Pour s’orienter vers une transition résolument soutenable et durable, il est indispensable de repenser en priorité nos besoins et nos pratiques en matière de mobilité afin de réduire le nombre de véhicules nécessaires et les déplacements. Le recours aux mobilités douces, aux véhicules intermédiaires, aux transports en commun et à des modes de déplacements alternatifs comme l’autopartage et le covoiturage sont à privilégier. Ces solutions peuvent être combinées, pour s’adapter aux particularités de chaque territoire. Les émissions de gaz à effet de serre par les véhicules électriques dépendent du type de véhicule, de la taille de la batterie (plus la batterie du véhicule est réduite, meilleur sera le bilan GES), du mix énergétique du pays où est fabriquée la batterie et du mix énergétique du pays où le véhicule est rechargé.

Si vous souhaitez creuser un peu plus le sujet : 

Sources :

https://librairie.ademe.fr/mobilite-et-transports/5877-avis-de-l-ademe-voitures-electriques-et-bornes-de-recharges.html

https://acti-ve.org/voitures-electriques-six-idees-recues-a-decortiquer/pollution/2021/01/

https://www.institut-negawatt.com/

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