Écriture inclusive : pourquoi Enercoop a fait ce choix ?

“Producteurs et productrices”, “client⋅es”, “sociétaires” : dans les communications d’Enercoop, vous retrouverez le plus possible des éléments de l’écriture inclusive. Sujet parfois grinçant pour certain⋅es, du côté d’Enercoop, c’est un réel engagement qui a été pris pour plus d’inclusivité dans nos discours. Nous vous expliquons plus en détail.
Tout d’abord, qu’est-ce que l’écriture inclusive ?
L’écriture inclusive est très souvent réduite à l’utilisation du fameux point médian “⋅”. Bien que le point médian soit une utilisation possible de l’écriture inclusive, elle n’est pas la seule. Selon le Manuel d’écriture inclusive publié en 2015 par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, l’écriture inclusive est définie comme “un ensemble d’attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes”.
L’écriture inclusive prend principalement trois formes :
- La double flexion : c’est l’utilisation dans une même phrase du masculin et du féminin. Par exemple “Bonjour à toutes et tous”, “Enercoop encourage ses clients et clientes…”,“notre réseau de producteurs et productrices”
- Le point médian : c’est l’utilisation d’un point central pour inclure la forme féminine et masculine dans un même mot. Par exemple “client⋅es”, “commerçant⋅es”, “auteur⋅rices”
- Les termes épicènes : ce sont des termes non genrés et peuvent ainsi être utilisés pour désigner l’ensemble des genres. Par exemple “les responsables”, “les sociétaires”, “les personnes”
Pourquoi Enercoop fait ce choix ?
Au-delà de notre statut de coopérative d’énergie, Enercoop est un acteur militant. Ce statut militant nous permet de prendre position sur des sujets qui sortent du cadre uniquement du monde de l’énergie et notamment pour plus d’égalité de genres. Pour nous, cette égalité des genres doit également passer par plus de représentation dans nos discours et nos écrits, notamment en incluant plus de termes épicènes ou la forme au féminin des mots habituellement utilisés uniquement au masculin.
Bien conscient⋅es que certaines formes de l’écriture inclusive peuvent rendre incompréhensibles, illisibles voir parfois inaccessibles certains textes pour les personnes ayant des handicaps visuels ou avec des troubles de l’apprentissage comme la dyslexie, nous avons posé des règles communes pour trouver un équilibre entre inclusivité et accessibilité.
Comment l’utilisons-nous ?
Nous avons donc poser certaines règles d’utilisation de l’écriture inclusive qui sont les suivantes :
- Utiliser la double flexion (les termes masculins et féminins) pour les noms de métiers, les fonctions, les populations citées à l’écrit comme à l’oral. Par exemple : citoyens et citoyennes, producteurs et productrices, etc.
- Utiliser au maximum des termes épicènes. Par exemple : les responsables d’équipes, les cadres, les personnes, les individus, etc.
- Utiliser l’accord de choix pour accorder les verbes au participe passé. Par exemple : la majorité des gens interrogés ont répondu que…”, “les collaborateurs et collaboratrices sont formées en ce moment”.
- Utiliser le point médian quand c’est nécessaire. Il est recommandé d’utiliser le point médian quand la forme féminine du terme ne représente qu’un surplus de lettres par rapport à la forme masculine. Il est également recommandé de ne mettre qu’un seul point médian par mot. Par exemple : les salarié⋅es, les alternant⋅es, les professionnel⋅les, etc.
- Eviter les mots rallongés de la terminaison féminine comme par exemple “producteurices”
Parce que le masculin ne devrait pas être “la norme” ou l’emporter sur le féminin, nous choisissons de faire un petit pas pour plus d’égalité à l’écrit.
Cet article a pour objectif d’amener de la transparence et davantage d'explications à nos pratiques. Si vous souhaitez apporter votre avis ou nous interpeller sur certaines tournures de phrases qui ne vous paraissent pas lisibles, merci de le faire en tout bienveillance et de façon constructive.