Publié le mercredi 18 novembre 2020

« Cher Père Noël, cette année, ce sera #NoëlSansAmazon »

Dans la période de crise socio-économique que nous vivons, nous avons besoin d’actes concrets pour soutenir l’emploi local, les commerces de proximité et les acteurs d’un commerce raisonnable. Cette action #NoëlSansAmazon, c’est plus qu’une simple pétition ! Enercoop, signataire de cette pétition, vous invite à la signer à votre tour.

Signez à votre tour

La pétition

Cher Père Noël,

Cette année, nous prenons l’engagement d’un #NoëlSansAmazon.

En 2020, chaque jour, l’urgence sociale et écologique s’est rappelée à nous. La crise sanitaire que nous traversons a déjà eu des conséquences dramatiques en France : des milliers d’emplois ont disparu, le chômage atteint 9 % et un million de personnes ont basculé dans la pauvreté. Cette situation inédite est la conséquence directe de nos modes de production, mondialisés, et de notre consommation de ressources naturelles, déraisonnée. Pour sortir de cette crise, il nous faut retrouver deux choses : notre souveraineté nationale et européenne, et notre esprit de solidarité. C’est promis, Père Noël : à partir de maintenant, nous allons tous faire plus d’efforts.

Et nous commencerons par cette bonne résolution : cette année, nous fêterons #NoelSansAmazon. Pour les fêtes, nous nous engageons à n’acheter aucun cadeau sur cette plateforme.

Nous ferons sans. Sans cette entreprise prédatrice des emplois (1 emploi créé chez Amazon, c’est entre 2,2 et 4,6 emplois détruits sur nos territoires), prédatrice du commerce, prédatrice des terres (en comptant les entrepôts Amazon actuellement en projet, l’entreprise occupera à elle seule 2 000 000 m2 de terres en France, soit l’équivalent de 185 terrains de football !), prédatrice des aides publiques, utilisatrice des infrastructures publiques sans participer à leur financement. Sans cette entreprise qui s’exonère de ses impôts en France et dans tant d’autres de nos voisins européens, ne paie même pas la TVA tout en réalisant un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros rien qu’en France. Sans cette entreprise qui dit aider les petites entreprises françaises à vendre plus, quand elle applique une commission de 15 % sur chaque vente et que les entreprises françaises ne représentent que 4,7 % des 210 000 vendeurs enregistrés sur Amazon.fr.

Alors, privilégions nos commerces de proximité, ceux des centres-villes et des centres-bourgs. Le confinement nous obligera peut-être aussi à recourir, plus que d’habitude, à des commandes en ligne. Heureusement, il existe des solutions alternatives à Amazon, pour un e-commerce responsable, tels des dispositifs de “click & collect” connectés aux commerçants locaux, des plateformes locales d’achat en ligne. Il y a aussi des entreprises qui misent sur l’économie circulaire pour proposer en ligne des produits recyclés ou reconditionnés, à la fois moins chers et plus responsables. Sans compter les produits d’occasion, le “Do it yourself” (“Faites-le vous-même”), la réutilisation de matériaux usagés à des fins d’artisanat ou de création. De quoi trouver son bonheur parmi la profusion d’alternatives.

Mais en signant cette pétition, que voulons-nous, surtout, au pied de notre sapin ? Des lois. Des lois qui interdisent la construction de nouveaux entrepôts géants. Des lois qui mettent fin à la concurrence déloyale et à l’injustice fiscale entre les mastodontes du numérique et les commerces physiques et de proximité. Des lois qui mettent à égalité les géants des plateformes et les librairies et commerces du coin. Des lois qui punissent les brigands du numérique qui abusent de nos données personnelles, et qui leur imposent l’interopérabilité pour ne pas enfermer l’utilisateur dans leur monopole. Des lois qui protègent mieux ses employés. Des lois qui permettent enfin de taxer les profits immenses d’Amazon et dont le produit pourrait abonder un fonds exceptionnel pour le maintien des commerces de proximité. Des lois utiles à notre économie plutôt qu’à accroître encore davantage la fortune déjà délirante de Jeff Bezos (plus de 200 milliards de dollars soit le PIB de la Grèce), qui bondissait de 30 % durant les trois mois de la première vague. Et surtout, surtout, des dirigeants politiques qui osent lui faire face, qui osent mener la bataille contre ces immenses entreprises qui s’arrogent une puissance supérieure à celle des États et des organisations internationales. Par leur laissez-faire, ces dirigeants en sont aujourd’hui les complices.

Pour que Noël reste la plus belle des fêtes de fin d’année, continuons d’en faire un moment de convivialité, de partage et de solidarité. Nous en avons bien besoin.

Bon courage pour ta distribution annuelle (et merci d’avance pour les cadeaux) !

Le collectif #NoëlSansAmazon

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