Portrait de Delphine Jay Chargée de mission au sein de l'organisme de formation Enercoop LR

Après avoir fait un stage au sein d'Enercoop Languedoc-Roussillon en mai dernier, Delphine Jay rejoint l'équipe pour de bon en tant que Chargée de mission au sein de l’Organisme de Formation ! Diplômée en gestion de projet de l'Économie Sociale et Solidaire, Delphine apporte un soutien considérable au développement de l'Organisme de Formation d'Enercoop Languedoc-Roussillon en travaillant sur la gestion administrative et organisationnelle, que ce soit pour les stagiaires, les formateurs mais aussi les autres Enercoop qui font de la formation. Son rôle, très en lien avec la certification Qualiopi, permet de garantir la qualité de l'offre de formation proposée par Enercoop Languedoc-Roussillon.

Durant cette interview, nous voyageons à travers son parcours professionnel passé et actuel, dans lequel elle nous livre ce qui l'a conduite à travailler avec Enercoop LR, ses motivations pour la formation et bien plus encore !

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Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Delphine Jay et je suis chargée de mission au sein de l’Organisme de Formation (OF) d’Enercoop Languedoc-Roussillon et j’habite autour de Montpellier.

Quel est ton rôle au sein de la coopérative ?

J’ai des missions sur la gestion administrative et organisationnelle de l’Organisme de Formation, que ce soit les relations avec les stagiaires et les formateurs mais aussi les autres Enercoop qui font de la formation. Dans ce rôle-là, il y a aussi tout l’aspect commercialisation, développement de l’Organisme de Formation, communication et participation à la vie coopérative. Il y a vraiment un modèle de gouvernance partagée et surtout chez Enercoop Languedoc-Roussillon où on passe un certain temps à cela parce que l’Organisme de Formation se développe. On passe, donc, beaucoup de temps à réfléchir, à monter des projets, à essayer de nouvelles façon de faire et tout cela en collaboration. L’Organisme de Formation d’Enercoop Languedoc-Roussillon d’aujourd’hui ne sera sûrement pas celui de demain. À l’échelle du réseau, nous sommes la seule coopérative à porter ce label Qualiopi et nous sommes, donc, un soutien pour le développement des autres coopératives qui souhaitent faire de la formation. Mon rôle est vraiment lié à la certification Qualiopi pour gérer cette qualité de formation et assurer un suivi, pas qu’au niveau pédagogique. On retrouve vraiment le suivi qualité partout, notamment sur l’accompagnement des stagiaires et l’enquête de satisfaction. J’ai, également, un début de mission sur la démarche pédagogique de l’Organisme de Formation où je dois, par exemple, recueillir les besoins de l’Université de Montpellier pour former ses étudiants. Je récolte les besoins afin d’élaborer des contenus pédagogiques.

Quel est ton parcours ?

Initialement, j’ai un diplôme en Spectacle Vivant et un autre en Langue Étrangère Appliquée. Je me destinais à devenir traductrice spécialisée mais ça m’aurait obligé à travailler chez moi, or, j’avais envie de travailler avec les gens. C’est pourquoi je suis devenue directrice d’un lieu culturel pendant 10 ans, puis conseillère en insertion professionnelle et que j’exerçais (et exerce encore) en parallèle en tant que sophrologue où je fais des ateliers en groupe. 

J’ai découvert la sophrologie quand j’accompagnais des entrepreneurs en coopérative, j'avais envie d’aller un peu plus loin dans l’accompagnement, c’est-à-dire, de ne pas accompagner seulement sur le côté économique mais aussi relationnel. J’ai passé un titre de sophrologue professionnel. Concrètement, la sophrologie c’est accompagner les personnes vers un mieux être avec des techniques qui vont de la respiration, la visualisation, à la relaxation.

Mon expérience en tant que directrice d’un lieu culturel était une expérience incroyable, j’ai travaillé pour une salle de musique actuelle qui fait 350 places, dans la Drôme Provençale. Ce lieu culturel en milieu rural, m’a permis de travailler avec énormément d’acteurs socio-culturel entrepreneuriaux du territoire et on a monté un projet itinérant avec des élus et des collectivités. On a participé à initier un projet avorté de PTCE (Pôle Territorial de Coopération Économique). Autrement dit, c’est quand les acteurs d’un territoire décident de travailler ensemble à coopérer et notamment sur un modèle économique.

Durant mon expérience en tant que directrice, j’ai passé le diplôme d’entrepreneuriat en Économie Sociale et Solidaire (ESS), on peut appeler ça aussi un diplôme en gestion de projet ESS. J’aime travailler avec les gens donc c’était essentiel pour moi d’être en contact.

"Se former, c'est se donner les moyens d’agir !"

Pourquoi as-tu choisi de travailler chez Enercoop Languedoc-Roussillon ?

Ce qui m’anime, c’est de contribuer à des modes de vie plus respectueux du vivant et de participer à la transition écologique et sociale. Je travaille chez Enercoop Languedoc-Roussillon parce que je crois au modèle coopératif et qu’il n’y aura pas de changement possible sans de nouvelles façons de consommer, de produire et de travailler ensemble. C’est aussi pour ça que j’ai choisi de travailler dans le secteur de la formation professionnelle, parce qu’il y a de gros enjeux pour que les personnes soient formées à la transition écologique et sociale.

Demain, je pense que toute structure va devoir s’adapter dans ses pratiques et la formation va les aider. Il y a un vrai enjeu et Enercoop Languedoc-Roussillon c’est le moyen d’arriver à sensibiliser et former des salariés, des entrepreneurs mais aussi des habitants, des étudiants, des collectivités pour contribuer à cette transition.

Raconte-nous quelque chose de marquant dans ton travail…

Je m’attendais à avoir uniquement des profils de gens qui travaillent ou veulent travailler dans les énergies renouvelables. En réalité, les personnes qui souhaitent se former chez Enercoop Languedoc-Roussillon sont certes des professionnels du secteur qui travaillent en entreprise, en micro ou dans les collectivités mais il y a aussi plein d’autres profils comme des bénévoles d’associations, des habitants qui veulent se former pour monter des projets d’autoconsommation collective, une banque qui veut comprendre les modèles économiques d’une société de production d’énergies renouvelable

C’est réjouissant de voir qu’il y a un changement dans les pratiques pour tout le monde, tous les âges et les profils.

Il y a un changement de posture des gens qui veulent être acteurs, pas juste appeler quelqu’un qui fait pour lui mais devenir acteur de son projet, comme monter soit même son panneau solaire ou participer à un projet collectif en faveur des énergies renouvelables.

Au niveau méta, je dirai la stratosphère Enercoop, je suis rentrée par la porte co-titulaire contrat et je ne m’attendais pas à voir autant de personnes qui travaillent chez Enercoop Languedoc-Roussillon, autant d’Enercoop qui se développent en région et plus ça avance et plus je me rends compte qu’on est nombreux à travailler et se mobiliser. 

Un dernier mot ?

Se former, c'est se donner les moyens d’agir !