“Visite en terre irradiée” un court-métrage radioactif toulousain que nous souhaitons faire rayonner !

« Tant qu’il n’y a pas officiellement eu d’accident, ceux qui disent qu’il n’y en aura pas auront toujours raison. Ceux qui disent qu’il y aura un accident, avec l’espoir de l’empêcher, n’auront donc par définition raison qu’une fois arrivé l’accident, ce qui rendra vaine leur démarche »

La parisienne libérée, "le nucléaire, c’est fini", Paris, La Fabrique, 2019 , p.69

Nous sommes de celles et ceux qui croient que l’art permet de toucher les gens là où les mots font défaut. Nos sens eux sont sensibles et réceptifs. C’est pourquoi nous avons été touché⋅es par la proposition artistique toulousaine d’Anne-Sophie Girault et de Lokal Production intitulée « Visite en terre irradiée ».

Un film d’animation toulousain unique en son genre

Ce court-métrage radioactif relate l’inimaginable : un accident nucléaire à Golfech, à 90 km de Toulouse, dans le Sud-Ouest de la France. Basé sur un travail de documentation important, il s’appuie sur ce qu’il s’est passé à Fukushima en ce qui concerne la gestion post-accidentelle, ainsi que sur le développement du « dark tourism »  de Tchernobyl, devenu une destination tendance avec plus de 100 000 visiteurs par an.

Sa singularité artistique réside dans sa fabrication en terre animée. Une technique patiente où le pinceau de la réalisatrice anime grain par grain ses dessins sur plaque de verre rétro-éclairée. En faisant vibrer les grains, la magie opère, l’image se met à frétiller.

Pourquoi Enercoop souhaite faire rayonner ce projet ?

En soutenant ce projet, notre coopérative d’énergie renouvelable et citoyenne rappelle que le nucléaire reste un angle mortel de la politique énergétique en France  :

• Selon nous, il faut fermer progressivement les réacteurs nucléaires historiques à l’horizon 2045. Pour notre sûreté. Et pour notre incapacité à gérer les déchets.
• “Nucléaire et démocratie sont deux aimants qui se repoussent” écrit Etienne Davodeau. Aussi, développons des projets de production d’énergie renouvelable à gouvernance locale pour plus de démocratie sur nos territoires.
• Allons vers un scénario NégaWatt : d’abord questionner nos modes de vie pour plus de sobriété, puis améliorer l’efficacité de nos équipements énergivores, pour enfin produire ce dont on ne peut se passer à partir d’énergies renouvelables.
• Un scénario 100 % ENR à 2045 dans lequel on croit. Techniquement faisable selon l’ADEME, RTE, NégaWatt et l’AIE.

L’ “artivisme” permet de mettre l’art et la joie au cœur de notre engagement. (Comme le promeut et le défend le collectif Le Bruit qui Court).

Comment pouvons-nous aider le projet ? 

À ce jour, le court-métrage est en cours de production. Pour le terminer, le Lokal Production a mis en place une cagnotte en ligne par l’intermédiaire de la plateforme de mécénat participatif Pro Arti.

Alors pour permettre au film de rayonner, soutenons-le et faisons-le connaître autour de nous !

Et pour en savoir plus sur notre vision du nucléaire :

La vision d’Enercoop à propos du nucléaire